Ce matin mes enfants m’ont posé une question à laquelle j’ai répondu: « je ne sais pas ». Chaque fois que ça arrive, j’ai le droit à des regards qui veulent clairement dire: « ben voyons dont! comment ça tu sais pas ça?! ». Bref, ça m’a fait réfléchir…
Dans cette ère où tout va si vite, où l’on a accès à une foule d’informations en tout temps, c’est rendu mal vu de ne pas savoir. Pourquoi est-ce qu’on devrait tout le temps tout savoir? Et je ne parle pas nécessairement de notions intellectuelles. Oui t’as le droit de ne pas savoir quelle est la capitale du Zimbabwe (pis encore là…), mais je parlais plus de ne pas savoir par exemple ce que l’on va faire demain ! 😉 Vous le savez, la planification est moi, on fait deux (lire mon article ici: https://juliedanslejus.com/index.php/2017/06/01/la-maudite-planification/)… alors ça m’arrive souvent de ne pas savoir ce que je vais faire le prochain weekend, ou bien même ne pas savoir où je vais aller souper avec mon chum même s’il est 18:00 et que la gardienne est arrivée. Je ne sais juste pas. Juste pour le fun, essayez de vous imaginer la réaction d’une maman qui demande: « tu vas faire quoi pour la pour la fête de ton fils le weekend prochain »? quand tu réponds: « je ne sais pas ». Eille là t’es une mauvaise mère, solide !!! Ben voyons dont, quelle mère, à une semaine de fêter son petit chéri, ne sait pas ce qu’elle va faire pour sa fête et à quelle saveur sera le gâteau ?! MOI !
Aujourd’hui, je réclame le droit de ne pas savoir. That’s it.
En ce moment, je suis coach de motivation, entraînement & saine alimentation et j’ai mon blogue. J’adore ça. Mais est-ce que je vais faire ça toute ma vie? Je ne le sais pas. Ça paraît fou et insécurisant pour certaines personnes, mais en même temps, n’est-ce pas la beauté de la chose de se donner le droit d’évoluer, de changer d’idée, de trajectoire? Ne pas savoir ce que la vie nous réserve, ça nous force aussi à avoir confiance. Avoir confiance en mes capacités pour aller de l’avant et trouver des solutions, peu importe les événements. C’est peut-être aussi pour essayer de retrouver un peu de spontanéité, tsé celle qui disparaît quand t’as 3 enfants… que j’haïs tout planifier et que j’aime ben ça dans le fond « ne pas savoir ». Ça m’arrange à vrai dire…
Je pense que c’est important de se donner ce droit-là, et de le donner à notre entourage et nos enfants. Notre amie de 35 ans a le droit de ne pas encore savoir si elle veut des enfants, notre enfant de 18 ans a le droit de ne pas savoir en quoi faire sa demande à l’université et ce qu’il veut faire plus tard, notre soeur a le droit de changer de job ou retourner aux études parce qu’elle ne sait pas/plus ce qu’elle veut faire.
Parfois, à force de vouloir tout contrôler et planifier, à vouloir performer, on oublie le bien que ça fait de se laisser bercer par les vagues et se laisser guider par le courant… ne pas savoir, c’est aussi important.
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